vendredi 10 juin 2011

Jours 6 et 7 : Sur les routes...

Sur la route... au Michigan, à l'heure du lunch by fernanc - old man heading west

Entre Détroit et Chicago

Lorsque nous avons quitté notre camping en banlieue ouest de Détroit, nous aurions pu atteindre Chicago au cours d'une seule journée. Nous avons choisi de le faire en deux jours.

C'est un voyage au long cours que nous effectuons. Des centaines, des milliers de kilomètres -- et puisque nous sommes aux USA, quelques milliers de milles. Nous nous sommes rendus compte à l'automne dernier en France, que pour ce genre de voyage, il est important de se rythmer. Il est facile de s'épuiser si on n'y porte pas attention. La fatigue peut ruiner le plaisir, atténuer les sens... On devient impatient, on n'écoute plus, on regarde mais on voit moins, on se ferme l'esprit.

C'est pour cette raison que nous nous éviterons, autant que cela est possible, d'additionner les milles au cours d'une même journée : trois heures de route, si nécessaire quatre... Exceptionnellement, et parce que nous n'aurons pas le choix, il y aura des journées où nous devrons accumuler cinq heures de route ou plus. Nous nous relayons derrière le volant et nous nous offrons le luxe de pauses fréquentes.


Le paysage du Michigan ressemble à celui de la province voisine, l'Ontario, que nous connaissons très bien. Mais les aires de repos installées le long de la I-94 sont très différentes de celles parsemées le long de la 401, de la frontière du Québec jusqu'à Windsor. Les centres de services de l'Ontario sont commerciaux. Les aires de repos du Michigan offrent des services essentiels : toilettes, tables de pique-nique. Elles sont bien aménagées. C'est dans ce décor très agréable que nous avons diné, dehors, sur une table de pique-nique, à l'ombre, par une belle journée ensoleillée.

Ce qui étonne aussi en voguant sur l'autoroute I-94 au Michigan, c'est le nombre de carcasses d'animaux morts qu'on observe sur le bord de la route : des chevreuils (cerfs de Virginie) surtout, mais aussi des animaux plus petits. Quiconque a déjà vu un chevreuil traverser la route devant soi alors que la voiture file à 100 km/h, sera partagé entre l'admiration et la crainte. On est impressionné par la beauté et l'agilité de l'animal. Mais on comprend vite à quel point une collision avec un chevreuil peut être dangereuse, voire fatale autant pour l'animal que les personnes qui se retrouvent dans le véhicule. Ce n'est qu'en Illinois qu'on dresse des affiches sur le long des routes, pour recommander la prudence à l'égard des animaux comme les chevreuils. De façon curieuse, nous avons observé beaucoup moins de cadavres d'animaux dans les autres états.

Nous avons quitté l'autoroute I-94 afin de faire le plein d'essence. C'est à ce moment que nous avons choisi de rouler vers le sud plutôt que vers l'ouest, sur des routes secondaires moins achalandées, à deux voies qui s'opposent, en direction de l'Indiana et de notre terrain de camping tout près de Grand Bend. Nous y sommes arrivés assez tôt en après-midi, même en s'arrêtant sur le bord de la route, pour faire une petite épicerie.

Nous y avons demandé si nous pouvions payer avec un chèque de voyage d'American Express. La gérante du magasin nous a raconté qu'elle avait utilisé des chèques de voyage lorsqu'elle avait accompagné son mari en Europe à plusieurs occasions, alors que celui-ci travaillait toujours pour IBM. « But you know, these times are over now... », a-t-elle ajouté, d'un ton nostalgique, résigné... Nous n'avons pas cherché à connaître ce que signifiait cette remarque.

Le lendemain, un dimanche, nous reprenons la route... sans nous presser : de nouveau l'autoroute, la I-80 cette fois, jusqu'à Joliet, en banlieue ouest de Chicago.

Juste avant de passer de l'Indiana à l'Illinois, nous nous sommes arrêtés encore une fois dans une aire de repos : un centre de service où on a le choix de fréquenter plusieurs restaurants... pas de table de pique-nique. Nous mangeons dans notre autocaravane, à côté de camions beaucoup plus gros.



Encore une fois, nous arrivons tôt au camping. Nous y passerons quatre jours avant de reprendre la route. Il fait chaud, très chaud : le thermomètre oscille entre 30 et 36 C. On se repose... le lendemain, nous entreprenons notre visite de la ville de Chicago. Nous commençons une deuxième semaine de voyage.

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