lundi 20 juin 2011

Jours 8 à 10 - Chicago



Deux jours à Chicago et un jour de récupération


Dès qu'on descend du train de banlieue à la station LaSalle au cœur du quartier financier de la ville de Chicago, on change de rythme de vie. Ici, pas question de « slow travel » ou de « slow food », ou de ralentir... on accélère, brusquement, tout de suite! 



Nous avions raté le train que nous voulions prendre, parce que nous avions sous-estimé le temps qu'il nous faudrait pour trouver un stationnement près de la gare à Joliet, en banlieue ouest de Chicago, où nous campons -- un très bel édifice soit-dit en passant. Nous avons donc marché tranquillement dans les rues de Joliet; le temps de saluer la statut de Louis Jolliet devant la bibliothèque de la ville. Le train prend lui-même du retard. Nous n'arrivons donc à Chicago que vers la fin de l'avant-midi. C'est par instinct que je décide d'entrer dans un restaurant un quart d'heure avant midi.



Déjà, il y a du monde. Pas le temps d'étudier le « menu ». Il faut décider rapidement... les gens derrière nous attendent... ils savent ce qu'ils veulent... ils n'ont qu'une heure pour le lunch... ils doivent remonter vite dans les tours de verre et de béton pour retourner au travail. Il faut aussi manger rapidement. Les employés ne perdent pas de temps pour nettoyer. Tout roule... vite... Pas question de prendre un café ici. D'ailleurs, ils ne font pas de café espresso. Il faudra chercher ailleurs. Vivre à Chicago, c'est vivre intensément.

Il nous semble qu'on marche peu aux USA. On demande des directions pour se rendre dans le secteur du Navy Pier. On nous recommande de prendre un taxi. C'est trop loin pour marcher, selon nos interlocuteurs. Nous sommes habitués à marcher. Mais la chaleur, en ce début juin, est exceptionnellement très chaude. Nous cherchons le côté ombragé des rues. Nous retrouvons notre propre rythme. Nous prenons notre temps. Nous arrivons à notre destination, sans avoir pris de taxi.

Il ne faut pas se méprendre : les « locaux » sont serviables, chaleureux, ils veulent vous aider, vous guider... ils n'ont pas peur des étrangers... mais ils ne sont pas habitués à entendre des langues étrangères, comme le français. Ils cessent d'écouter dès qu'ils décèlent un accent avec lequel ils ne sont pas familiers.

S'il y a un aspect de Chicago qui retient l'attention dès qu'on descent du train, c'est l'architecture. La beauté des édifices, les anciens tout autant que les plus modernes, est remarquable. On s'étonne de la diversité, de l'imagination, et de la richesse du patrimoine architectural de cette ville. Les architectes ont rivalisé d'imagination. 




Nous n'avons pas l'habitude de faire des visites guidées, que ce soit par autobus ou par bateau selon le cas, des villes que nous explorons pour la première fois. Une fois n'est pas coutume : nous nous embarquons sur une croisière d'une heure sur les canaux et rivières qui sillonnent cet ancien marais qu'était Chicago, avant qu'on y établisse une ville. Le guide connait sa matière : l'histoire de la ville, de chacun des principaux édifices. Un vrai ravissement que de circuler au cœur de canyons de verre et de béton, littéralement rafraîchissant lorsque les thermomètres publics indiquent 97 Fahrenheit.

Nous passons le reste de l'après-midi en flânant, tout en nous dirigeant tranquillement vers la gare. Nous reprenons le train de banlieue pour retourner à notre terrain de camping, le Leisure Lake Membership Resort, à Joliet, Illinois.


Deuxième journée

La chaleur est tout aussi intense le lendemain. Une belle journée pour visiter le Chicago Art Institute (CAI). Mais avant d'entrer dans le musée, nous traversons dans le Millenium Park : une visite à Chicago serait incomplète sans y passer quelques moments, si ce n'est pour aller s'amuser autour et sous le Cloud Gate -- une sculpture en forme de haricot, en aluminium... Un moment ludique incomparable... un rêve pour les photographes.


Tout comme celui de Détroit, il faut plus d'une journée pour visiter un musée des beaux-arts comme le CAI. Nous nous concentrons donc notre attention aux galeries consacrées à l'art autochtone américain et à celle de l'art américain de la première moitié du 20è siècle.

La galerie d'art américain du CAI est beaucoup moins diversifiée et complète que celle du Detroit Institute of Art (DIA). On y trouve toutefois des œuvres de très grande qualité. Contrairement à celle du DIA, on n'y présentait pas un aperçu de la continuité entre le présent et le passé des populations autochtones des Amériques. Par contre, en examinant des costumes cérémoniaux très richement décorés, d'une grande finesse, des peuples des Plaines notamment, il m'est venu à l'esprit que ce serait probablement une bonne idée d'organiser une exposition de costumes de divers peuples du monde entier, à diverses époques de l'histoire dans chacun des cas : on relativerait ainsi le regard que l'on porte sur l'étrangeté de certains costumes d'apparat, de cérémonie (politique ou religieux). Cela nous apprendrait à lire les costumes, à les percevoir comme des œuvres d'art, au même titre que des tableaux.





Pour nous rendre de la galerie d'art autochtone à celle de l'art américain, il faut monter un étage et traverser plusieurs autres galeries. Les impressionnistes sont toujours irrésistibles, bien que d'autres galeries peuvent tout aussi bien distraire. Tout dépend des goûts de chacun.





La visite de la galerie d'art américain du CAI complète celle que nous avions faite de la galerie d'art américain du DIA. Celle du DIA expose des œuvres des 18è et 19è siècles. Celle que nous avons visitée au CAI expose des œuvres de la première moitié du 20è siècle.


La journée passe vite. Nous sommes arrivés plus tôt, et nous partons plus tard, épuisés.

La troisième journée...


nous décidons qu'il fait trop chaud pour retourner en ville. Nous sommes convaincus que nous reviendrons un jour à Chicago. Nous passons la journée au camping, à lézarder... avant de reprendre la route... vers Starved Rock State Park, en Illinois.

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