samedi 29 janvier 2011

Éphémérides



Je constate qu'il y eut une conférence sur la philosophie de Platon. 

Une gaine de papier-collant enserre une partie de l'affiche sur le poteau de téléphone. Le papier déchiré révèle à l'observateur attentif la dure réalité des marques du temps.

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L'humain abat des arbres, les déforme, les transforme, les informe... il les taille pour en faire des poteaux de téléphone, et il les replante dans le sol, tels de grands crochets, pour tisser des réseaux de fils de métal. Il y stimule des électrons, qui se relaient pour porter des messages éphémères, se codant, décodant, se codant à nouveau, se répondant, se croisant, s'entremêlant, se composant et tournant en rond dans une tour de babel...

L'humain abat aussi ces arbres et les déchiquette pour en faire du papier, sur lequel il imprime des informations, des conversations, des messages, des annonces de vente de garage, de cours de danse, des mots d'amour, des réflexions...



L'humain arrache des tonnes de métal du sous-sol, qu'il raffine, fond, tord, recompose, moule en formes de clous ou d'agrafes ... Il plastifie et enrubanne le pétrole qu'il suce des profondeurs de la terre ...

Les éléments subissent les ravages du temps, se décomposent, lentement...

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La pensée immatérielle, idéaliste, tout en étant matérialisée par les écritures, transposée et entreposée dans les cavernes oubliées de bibliothèques tapissées de volumes de parchemins défiant le temps, traverse les âges miraculeusement...

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En passant le temps, auriez-vous perdu un code?

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